En tant que comédien et homme de culture je ne peux qu'exprimer ma joie et mon bonheur de voir enfin triompher la voix de la liberté d'expression et l'esprit de responsabilité. Aussi, je dois saluer la transparence dans laquelle ont été réalisés les résultats de vos élections. En lisant votre manifeste je salue votre engagement pour un journalisme libre et indépendant pouvant aider à l'émancipation de la presse et permettre au journaliste d'exercer son travail dans la dignité et sans soupçon.Oui ceci est un combat qui reste permanent, quels que soient les acquis,  et pour toujours. Toutes mes félicitations pour le succès et la réussite de votre congrès. C’est une première en Tunisie et j'espère que votre syndicat obtienne l'adhésion de tous les journalistes dignes de ce nom. Vive le syndicalisme libre et vive la Tunisie . 

Chers amis je vous présente cette vidéo à l'occasion de la journée mondiale contre le sida. Cette vidéo est un extrait de mon spectacle "Ech Ikouloulou" que j'ai bien voulu mettre au service de la lutte contre le sida et les maladies sexuellement transmissibles. Ceci pour signifier mon engagement et exprimer ainsi mon soutien à toutes celles et tous ceux qui sont atteints ou menacés par cette terrible maladie. Ce spectacle "Ech Ikouloulou" soutenu par la municipalité de l'Ariana; a été  présenté en première au théâtre de la porte St Martin à Paris en avril 2002 ensuite à Tunis au théâtre de la ville. Cette présentation  a été soutenue par l'organisation nationale de la famille et de l'éducation  en juin 2002. Après le succès publique et médiatique que ce spectacle "Ech ikouloulou" a connu  les autorités culturelles n'ont pas jugé utile de soutenir ma contribution d'artiste dans la lutte contre le sida, et de ce fait mon spectacle a été exclu de la programmation des festivals nationaux et régionaux  en 2002-2003-2004. Et parce que j'ai protesté dans les médias, cette exclusion me poursuit encore.

Il aurait été plus facile pour moi d'éviter de parler de la santé sexuelle, mais parce que j'ai refusé l'indifférence, je considère encore et toujours  qu'il est urgent de dénoncer les interdits qui pèsent sur notre conscience et inhibent notre existence.

 Dois-je comprendre que je mérite d'être exclu parce que dans mon spectacle, j'ai osé dénoncer nos tabous, dévoiler nos complexes, nos frustrations et les interdits qui nous habitent. 

Dissocier la culture de la santé c'est condamner l'une et l'autre à l'échec

Ben Yaghlane

À suivre

Evitez de m'applaudir quand je parle des choses pareilles car je risque des ennuis. Extrait de mon spectacle "Naabbar wella ma Naabbarchi" exclu de tous les festivals nationaux et régionaux en Tunisie 2006 - 2007.
 Quand est ce que je n'aurai plus peur de parler