L’indifférence au mal<br /> <br /> Pâles fantômes<br /> Qui sévissent dans l’ombre,<br /> Comme des automates surgissent<br /> Du sombre,<br /> Pour révéler nos nuits sur ce que vraiment nous sommes<br /> Égarés de folie à se cacher ce « Mal »,<br /> Mieux le fuir pour qu’on l’indiffère,<br /> Par crainte d’en inspirer l’enfer,<br /> Et garder cette odeur,<br /> Qui donne des hauts le cœur,<br /> En entendant les mots… « Malheur et Peur ».<br /> <br /> Clore toutes les interstices,<br /> Aller vers de meilleurs auspices,<br /> Murer toutes les bouches et obscurcir le verbe,<br /> Se dispenser du geste<br /> Au délit de faciès,<br /> Le langage des yeux en attente se meut en un rapide regard frileux,<br /> Tisse un voile sur l’œil de la paupière,<br /> Condamne la parole, en devient la geôle,<br /> Là où il manque un sourire<br /> Empêcher de fleurir les couleurs d’un arc en ciel<br /> <br /> A ceux là, je ne dis pas main sur le cœur.<br /> <br /> Même dans le puits dévorés par la peur,<br /> Rongés par la fureur du démon qui sévit,<br /> Bien au chaud sous la couette les âmes endormies,<br /> Reposent sereinement du signe sur leur porte (1)<br /> <br /> Alors,<br /> <br /> Je danse, un pied sur l’autre,<br /> Mes muscles sont raidis,<br /> Mes nuits sont de cris<br /> Des tombeaux d’enfants<br /> Qui de leur linceuls, berceaux ensevelis,<br /> N’ont vu que des ciels Bleus, chargés de suc vermeil.<br /> Ruisseler sur leur peau, ou celle de leurs amis,<br /> Comme des torrents joyeux, aux pourpres cramoisis.<br /> Rougir d’un flot salé l’infortuné océan,<br /> Calice béant d’une spirale de sang.<br /> <br /> Je danse, un pied sur l’autre.<br /> <br /> Les mains sous les aisselles,<br /> Pour retenir ma rage, car mes nuits sont d’éveil,<br /> Du froid qui bleuit le bout de mes doigts,<br /> De leur chair qui se clive, éclate à l’heure du glas,<br /> Dans le corps affaibli et torturé de faim,<br /> Je songe à celui qui devient « Roi »,<br /> Nourri de crottes de souris et peut être d’un chat,<br /> Rassasié d’un crouton de pain que le moisi dévore<br /> Et qui étanche sa soif d’une larme d’eau fétide et pestilentielle,<br /> En regardant le ciel, tout en gardant sa foi.<br /> <br /> Je danse, un pied sur l’autre.<br /> <br /> Mon front fiévreux suinte<br /> Dans la complainte du vent,<br /> Se distille du poison noir,<br /> Se caléfie d’horreur,<br /> En regard de ce qui nourrit les corneilles<br /> Sur les champs de toutes les batailles,<br /> La moisson de blé jonchée de cadavres sanglants décharnés, pourris et parfois sans les doigts,<br /> Les nuits de Cristal, les solutions finales<br /> L’industrialisation de la substance humaine (2)<br /> Les exterminations à la chaîne,<br /> Les génocides, les fratricides.<br /> De ceux qui ont les mêmes racines.<br /> Et qui regardent la beauté du ciel<br /> Du bas vers le haut des cimes<br /> En exultant toutes les peines<br /> Par la vengeance et par la haine<br /> Il n’y a pas d’armée du ciel<br /> Il y a juste un choix<br /> <br /> Je danse, un pied sur l’autre.<br /> <br /> Et mon pied frappe le sol<br /> Un refrain dans mes mots aux langages de l’âme<br /> Une mélodie qui fait vibrer vos cœurs<br /> Un rythme qui balance entre raison et sagesse,<br /> Mais aussi, la cadence de celui qui mène au combat<br /> Occident (3) qui meurt hypnotisé par son désir(4)<br /> A s’approprier son illusoire existence ,<br /> Impermanente et futile<br /> Aussi bien qu’éphémère,<br /> Sans l’autre, sans règle, ni loi, ni foi,<br /> Demain n’existe pas<br /> En désespoir de cause,<br /> Le silence de mes mots<br /> Dépositaires de mémoire,<br /> J’écoute avec mon souffle,<br /> Le vide,<br /> Devant ma page blanche<br /> L’exil,<br /> De l’inhumain qui fait l’humain,<br /> Le lien,<br /> Du visible à l’invisible,<br /> Cachée sous le voile du corps<br /> De l’inconscience à la conscience,<br /> Des profondeurs obscures le l’Être<br /> En acte par le calame (5) que rédige ma plume,<br /> J’exalte l’éclatante lumière<br /> Et je danse<br /> Je danse dans mon Barzakh (6)<br /> Pour ne pas mourir glacée d’effroi<br /> <br /> <br /> <br /> Claude Chatron-Colliet © 2007

quoi vous dire Monsieur l'artiste, Mr il fanéne vous êtes un vrai humain, cette photo nous laisse toucher le cœur de l'être humain qui est en vous, franchement yé Sayéd Raouf anta tasté7i9ou al i7tiram li anéka tété3ada mar7alét al moumathil al moutakalim aléthi yédourou fi cercle ata3bir anta toubélighou yé sayidi chokran et merci.

svp évitez l'écoulement du sang c'est grave !!!

MUY INTERESANTE LO QUE DICES RAOUF , ESTOY DE ACUERDO CONTIGO TOTALMENTE

il faut s organiser <br /> il faut s organiser<br /> il nous faut un leader <br /> tu peut etre ce leader raouf